Paradigme libéral, paradigme républicain

du conflit à la composition inter-paradigmatique

Soumaya Mestiri

pp. 330-362

On accordera aisément que depuis la parution de la Théorie de la justice de Rawls s'est ouvert un débat autour de questions devenues classiques maintenant, comme la priorité du moi sur ses fins et celle du juste sur le bien. Les termes de ce débat étaient alors bien déterminés et chacun pouvait rallier naturellement l'un ou l'autre courant, suivant qu'il défendait la prééminence de l'individu ou celle de la communauté. Avec le renouveau républicain, cependant, le débat libéraux-communautariens s'essouffle et s'enrichit à la fois, de sorte que l'on assiste à une redéfinition des positionnements à l'intérieur du champ de la philosophie politique, voire à une volonté de sortir définitivement du terrain de jeu dessiné par les deux traditions classiques libérale et républicaine, considérées comme incapables de nous fournir les moyens conceptuels qui nous permettraient d'asseoir une légitimité politique réelle. Ce sont précisément ces tentatives de refonte et de dépassement des deux modèles libéral et républicain que nous nous proposons d'analyser dans ce travail via trois exemples emblématiques de cette fusion paradigmatique: Sandel, Habermas et Rawls.

Publication details

Full citation:

Mestiri, S. (2008). Paradigme libéral, paradigme républicain: du conflit à la composition inter-paradigmatique. Revue philosophique de Louvain 106 (2), pp. 330-362.

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