La genèse motrice de la parole

Lia Formigari, Mathilde Anquetil

pp. 23-36

L’idée d’une genèse psychomotrice de la parole avait été émise par la psychologie médicale avant même de devenir, à partir des années 1870, un thème central au sein des débats philosophiques sur le langage, sa formation phylo-et ontogénétique, ses pathologies. L’activité motrice fait émerger des représentations latentes au seuil de la conscience, les rendant ainsi manipulables et verbalisables. Elle accompagne ou précède, avec une sorte de mimique intérieure, les représentations verbales. Elle contribue aux processus de compréhension en activant la reconnaissance physiognomonique des mots selon les procesus de simulation intérieure qui accompagnent toujours l’expérience du mouvement d’autrui. L’article retrace les argumentations d’auteurs comme Steinthal, Paul, Wundt, Stricker, Kussmaul et autres, et conclut sur une brève analyse de la contreverse Marty-Wundt à propos de l’origine du langage, où deux modèles théoriques se confrontent : celui de l’action intentionelle et celui du naturalisme évolutif.

Publication details

Full citation:

Formigari, L. , Anquetil, M. (2010). La genèse motrice de la parole. Histoire Épistémologie Langage 32 (2), pp. 23-36.

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