175395

(2007) Philosophia Scientiae 11 (1).

Métaphysique et induction

Eli Zahar

pp. 45-69

Nous présupposons le critère de démarcation de Popper d’après lequel un énoncé M est dit métaphysique s’il est empiriquement irréfutable. M sera qualifié de synthétique a priori si, de surcroît, il ne peut pas être expérimentalement vérifié. Nous démontrerons que le principe d’induction physique J* est synthétique a priori, J* étant défini — en gros — comme le principe suivant : toute théorie H qui est à la fois non-adhoc et empiriquement corroborée dans un domaine Δ courra, à l’avenir, moins de risques d’être mise en défaut — dans Δ — qu’une hypothèse rivale infirmée par l’expérience. Bien qu’étant invérifiable tout autant qu’incritiquable, J* s’avère indispensable à la technologie ; ce que Popper avait d’ailleurs admis à plusieurs reprises. Nous critiquons ensuite le point de vue de David Miller selon lequel il n’est besoin d’aucune thèse métaphysique telle que J*, le critère de démarcation étant le seul principe requis par la science comme par la technologie. Dans ce même contexte, nous soutenons, contre Miller, que la science entretient un rapport positif, plutôt que purement critique ou négatif, avec la technologie.

Publication details

DOI: 10.4000/philosophiascientiae.316

Full citation:

Zahar, E. (2007). Métaphysique et induction. Philosophia Scientiae 11 (1), pp. 45-69.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.