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Husserl 

le divorce du donné et de la sensation dans la phénoménologie réaliste de la perception (1898–1905)

Virginie Palette

pp. 71-104

Ce chapitre systématise la critique que Husserl adresse au concept machien de donné dans le contexte de l'élaboration de sa phénoménologie réaliste de la perception (1898–1905). Husserl conteste à la fois la neutralité, le caractère phénoméniste et l'atomisme que Ernst Mach confère au donné. Cette triple critique le conduit à réformer radicalement la notion de donné pour lui attribuer un sens proprement phénoménologique : ce qui est donné, ce n'est pas un contenu sensoriel, mais l'objet perçu, à savoir l'objet tel qu'il est visé par la conscience intentionnelle par l'intermédiaire de la sensation. Cela dit, malgré cette réforme intentionnelle de la notion de donné, nous montrerons que la sensation continue à jouer un rôle fondamental dans la théorie de la perception. Une fois fonctionnalisée au sein du schéma intentionnel acte-contenu-objet et dotée d'un caractère figural proto-gestaltiste, elle est capable de faire signe vers l'objet perçu sans l'intermédiaire du concept – ce qui nous amène à défendre une interprétation non conceptualiste de la perception dans les Recherches logiques et plus généralement durant toute l'époque de Halle.

Publication details

DOI: 10.1007/978-3-319-73797-3_5

Full citation:

Palette, (2018). Husserl : le divorce du donné et de la sensation dans la phénoménologie réaliste de la perception (1898–1905), in Le donné en question dans la phénoménologie et le néokantisme, Dordrecht, Springer, pp. 71-104.

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