Silence et philosophie

Jean-Luc Solère

pp. 613-637

II n'y a certes de connaissance que conceptuelle et systématique, mais si l'être ne peut entrer dans un système, la contemplation se tient alors sur les bords du savoir, attentive à ce qui excède ce savoir. Entre l'être comme donnée indéductible et la raison comme pouvoir de systématisation, le dialogue est sans fin, mais il est la pensée même, et le silence est un moment de cet échange. Du moins, le silence qui n'est pas négation absolue de l'être, son contraire, le pur néant, mais non-être en tant que négation relative de l'être, l'autre de l'être, ouvrant à l'intérieur de l'être la possibilité d'articulations et de relations multiples.

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Full citation:

Solère, J. (2005). Silence et philosophie. Revue philosophique de Louvain 103 (4), pp. 613-637.

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