Y a-t-il un "faux départ" de la Phénoménologie de l'esprit ?

Olivier Tinland

pp. 145-158

Dans cet article, je me propose d’interroger le statut du commencement en philosophie chez Hegel, plus particulièrement celui du commencement de la Phénoménologie de l’esprit, dont le premier chapitre est consacré à la présentation de la « certitude sensible ». En présentant puis en discutant les critiques adressées par Henri Maldiney à l’analyse hégélienne de la conscience sensible, je tente de préciser les enjeux spécifiques de ce chapitre et j’indique comment la Philosophie de l’esprit de l’Encyclopédie des sciences philosophiques permet de compléter la théorie de la certitude sensible par une théorie anthropologique de la sensation qui se déploie en amont de la conscience. J’insiste pour finir sur l’orientation fondamentalement épistémologique de la Phénoménologie de l’esprit, ainsi que sur la conception non fondationaliste du commencement chez Hegel, en vue de proposer une explication plus complète de ce qui se joue dans la « certitude sensible ».

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1620

Full citation:

Tinland, O. (2016). Y a-t-il un "faux départ" de la Phénoménologie de l'esprit ?. Revue germanique internationale 24, pp. 145-158.

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