La littérature mondiale comme stratégie ?

Les littératures francophones et hispanophones chez Suhrkamp, objet d'une romanistique interculturelle

Gesine Müller

pp. 65-79

Cette contribution part de deux conceptions différentes du terme de littérature mondiale : d’une part du concept de littérature mondiale utilisé par Goethe, tendentiellement eurocentriste et fondé sur la relation entre centre et périphérie, et d’autre part du concept de « Littérature-monde » crée en 2007 par Édouard Glissant et d’autres auteurs francophones et basé sur une compréhension nomade et décentrée des textes de la littérature mondiale comme « littérature sans domicile fixe ». Le suite de la contribution étudie, sur la base des publications du célèbre Suhrkamp Verlag en Allemagne, de quelle manière la concept de littérature mondiale utilisé par Goethe a influencé depuis les années 1960 de façon décisive la réception et les traductions – très importantes chez Suhrkamp – de la littérature latino-américaine. En même temps, cette contribution met en lumière comment le manque d’ouverture du Suhrkamp Verlag devant le nouveau concept de « Littérature-monde », concept intensivement discuté aussi dans la romanistique allemande depuis 2007, a abouti à bloquer et à empêcher la traduction et la réception de nouvelles formes de littérature latino-américaine et francophone, comme par exemple les œuvres de Tahar Ben Jelloun ou de Jean-Marie le Clézio.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1468

Full citation:

Müller, G. (2014). La littérature mondiale comme stratégie ?: Les littératures francophones et hispanophones chez Suhrkamp, objet d'une romanistique interculturelle. Revue germanique internationale 19, pp. 65-79.

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