La genèse d'un "monologue intérieur" dans trois Nouvelles de Valery Larbaud

André Joly

Entre Dujardin et Joyce, Larbaud joue un rôle majeur dans l’histoire du « monologue intérieur ». En 1923, il réunit trois nouvelles qui avaient été publiées séparément. Il est montré comment, de l’une à l’autre, il élabore une écriture personnelle du monologue intérieur fondée sur une analyse des rapports de la personne à l’espace et au temps. La première tient davantage du roman psychologique de la fin du XIXe siècle (cf. George Eliot) que de l’écriture de type « monologue intérieur ». La seconde est à certains égards comparable aux Lauriers sont coupés. Quant à la troisième, sous la double influence de Dujardin et de Joyce, elle se caractérise par une utilisation subtile et très personnelle du leitmotiv wagnérien. Dès lors la question se pose de savoir s’il existe une écriture prototypique du monologue intérieur, s’il est possible d’écrire « le langage intérieur » avec les mots du langage ordinaire, in fine, si la pensée n’est pas simplement indicible.

Publication details

DOI: 10.4000/ml.4872

Full citation:

Joly, A. (2017). La genèse d'un "monologue intérieur" dans trois Nouvelles de Valery Larbaud. Modèles linguistiques 76, pp. n/a.

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