164739

(1998) Philosophique 1.

Un seul accomplissement (Hypothèses sur Ethique V39)

Charles Ramond

pp. 161-183

Dans la proposition 39 de la partie 5 de l’Éthique, Spinoza déclare et démontre le parallélisme entre « l’éternité de l’âme » et les « aptitudes du corps ». L’article tente de donner sens dans un cadre spinoziste à cette étonnante proposition, en examinant diverses hypothèses interprétatives : complexité supérieure du corps humain ?, salut de l’âme par la santé du corps ?, maîtrise ascétique de soi ?, plaisirs harmonieusement équilibrés ? Chacune de ces hypothèses s’avère acceptable dans une certaine mesure, mais jamais totalement. L’article propose pour conclure une dernière hypothèse, dans laquelle est soulignée le rôle de modèle que jouait de toute évidence la maîtrise corporelle sans limite dont faisait preuve le Christ (pour lui-même comme pour les autres) aux yeux de Spinoza, signe auquel on pouvait reconnaître que le Christ avait atteint à la science intuitive, ou à la connaissance du troisième genre, c’est-à-dire au salut et à la béatitude –la Passion étant une fois de plus écartée comme insignifiante dans cette lecture orientalisante, par Spinoza, du Christ comme de tout accomplissement humain

Publication details

DOI: 10.4000/philosophique.273

Full citation:

Ramond, C. (1998). Un seul accomplissement (Hypothèses sur Ethique V39). Philosophique 1, pp. 161-183.

This document is available at an external location. Please follow the link below. Hold the CTRL button to open the link in a new window.