La théorie stoïcienne de la passion chez Chrysippe et son évolution chez Posidionius

Anne Glibert-Thirry

pp. 393-435

La passion est contraire à la nature rationnelle de l'homme et rompt son harmonie intérieure. C'est en elle que réside le mal. Chrysippe et Posidonius s'accordent sur ce point. Pour Chrysippe, l'homme est responsable de son malheur. L'affectivité n'étant qu'un mode de la raison, la passion apparaît comme l'appétit ou le rejet volontaire d'un objet confondu avec le bien ou le mal. Dans l'analyse posidonienne, le comportement passionnel résulte non seulement d'une déficience intellectuelle, mais de la violence des puissances irrationnelles qui n'ont pas été « dressées » ni habituées à se soumettre à la raison. La constitution « psychopathique » de l'individu expliquerait par ailleurs certaines conduites irrationnelles irrécupérables.

Publication details

Full citation:

Glibert-Thirry, A. (1977). La théorie stoïcienne de la passion chez Chrysippe et son évolution chez Posidionius. Revue philosophique de Louvain 75 (27), pp. 393-435.

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