Étienne Gilson, historien de la pensée médiévale

Fernand van Steenberghen

pp. 487-508

Les mérites exceptionnels de Gilson comme médiéviste sont nombreux: mise en valeur des philosophies médiévales, contact constant avec les sources, exégèse pénétrante des textes, traitement original et sûr de nombreux problèmes, génie de la synthèse historique, dons de l'écrivain et de l'orateur. Mais il y a des ombres au tableau: quelques excès de langage dans la discussion, quelques erreurs historiques, surtout des vues très discutables sur les rapports entre christianisme et philosophie. Après le rappel des origines de la controverse sur la « philosophie chrétienne » et des distinctions qui peuvent éclairer le débat, l'auteur critique les vues de Gilson sur la philosophie chrétienne que ce dernier a cru découvrir chez S. Thomas, S. Bonaventure et S. Augustin. Il conclut qu'il y a des philosophes chrétiens, mais non des philosophies chrétiennes. Il souligne enfin les conséquences funestes de la position défendue par l'illustre historien et ses disciples.

Publication details

Full citation:

van Steenberghen, F. (1979). Étienne Gilson, historien de la pensée médiévale. Revue philosophique de Louvain 77 (36), pp. 487-508.

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