La phénoménologie de l’autoconservation

Entre nature et esprit

Vincent Grondin

pp. 3-21

Généralement, on présente Husserl comme étant un penseur hostile à toute forme de spéculation philosophique qui voudrait reconduire la pensée rationnelle à son soubassement naturel et empirique. Toutefois, le problème manifeste et obvie que pose cette inter­prétation, c’est que Husserl se sert lui-même d’un vocabulaire d’inspiration vitaliste et naturaliste pour rendre compte du registre de la rationalité. En prenant pour fil conducteur la notion de pulsion d’autoconservation telle qu’elle se décline dans Expérience et jugement, les Méditations cartésiennes et l’Introduction à l’éthique de 1920-1924, je voudrais clarifier le statut de la nature et de l’instinctivité chez le Husserl de la maturité. Ce parcours me mènera à compliquer, sans pourtant l’effacer, le dualisme de l’esprit et de la nature tel qu’il se met notamment en place dans les Idées II.

Publication details

Full citation:

Grondin, V. (2010). La phénoménologie de l’autoconservation: Entre nature et esprit. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (2), pp. 3-21.

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