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(2013) Metodo 1 (1).

Réflexions épistémologiques à propos de la perception spatiale

Luciano Boi

pp. 1-25

L'idée essentielle de ce travail est que la perception est, d'abord etavant tout, perception d'un monde phénoménal pourvu d'une certaine organisationgéométrique, de sorte qu'il nous paraît impossible de comprendre comment lesstructures perceptives se constituent sans que l'on précise le rôle que jouentcertaines propriétés géométriques fondamentales du monde physique et de sesobjets. En fait, ces propriétés géométriques, au lieu d'être un élément certesimportant mais somme tout accidentel du monde phénoménal, comme encore lecroient les théoriciens de la Gestalt, jouent un rôle essentiel dansle processus de constitution de ce monde. Nous cherchons à montrer qu'il doitexister un petit nombre de modèles géométriques qui très vraisemblablementrégissent les mécanismes perceptifs assurant la reconnaissance de la forme desobjets dans l'espace ambiant. Par ailleurs, nous soulignons que toute théoriede la perception spatiale doit viser à expliquer les rapports entre les espacessensible, physique et géométrique. Husserl y a contribué de façon essentielle,en mettant notamment en évidence le type de proto-géométrie qui intervient dansla structuration du monde phénoménal, ou dans la constitution de la « chosespatiale ». Il a par là anticipé un certain nombre d’idées importantes, entreautres, l’idée selon laquelle l’espace de la perception serait un « espacequotient global » produit de plusieurs sous-espaces sensibles.

Publication details

DOI: 10.19079/metodo.1.1.3

Full citation:

Boi, L. (2013). Réflexions épistémologiques à propos de la perception spatiale. Metodo 1 (1), pp. 1-25.

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