De "L'essence de la manifestation" à "C'est moi la vérité"

La référence à Maître Eckhart dans la phénoménologie de Michel Henry

Sébastien Laoureux

pp. 220-253

Rares sont les penseurs avec lesquels la phénoménologie de Michel Henry entretient un rapport entièrement positif. Maître Eckhart est l'une de ces figures d'exception. Dès son premier et fondamental ouvrage — L'essence de la manifestation — , Michel Henry semble trouver chez le maître rhénan une source d'inspiration considérable pour l'élaboration des concepts majeurs de sa propre pensée. Si la suite de son œuvre semble effacer cette référence à Eckhart, une analyse attentive permet pourtant d'en montrer la persistance. C'est à retracer cet itinéraire que l'A. s'emploie ici. Au demeurant, tout en insistant sur cette constante référence à l'œuvre eckhartienne, il s'agit de questionner la phénoménologie de Michel Henry, pour tenter in fine d'en pointer certaines difficultés. Celles-ci surgissent notamment une fois mise en évidence l'ambiguïté du concept d'auto-affection au niveau de L'essence de la manifestation, que cherche d'ailleurs à résorber l'œuvre tardive de Michel Henry. A travers ces difficultés, à travers les solutions que cherche tant bien que mal à leur apporter la pensée de Michel Henry, un nom, une référence semble revenir sans cesse: Maître Eckhart.

Publication details

Full citation:

Laoureux, S. (2001). De "L'essence de la manifestation" à "C'est moi la vérité": La référence à Maître Eckhart dans la phénoménologie de Michel Henry. Revue philosophique de Louvain 99 (2), pp. 220-253.

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