L'inimitié des nations. Contribution à une théorie de l'identité politique

Michael Jeismann

pp. 235-245

L’article tente à partir du phénomène de l’hostilité nationale de fournir les éléments d’une théorie de la constitution des identités politiques. D’où vient le potentiel d’aggressivité propre aux nations ? Telle est la première question centrale, la seconde concernant les raisons de la constitution d’une identité nationale. Deux thèses, synthétisant les recherches récentes, seront développées.Selon la première l’hostilité entre les nations est constitutive de l’idée même de nation. La nation ne se définit qu’en se démarquant et en se distinguant. L’ennemi est la projection nécessaire de tout ce que la nation ne doit pas être. Un modèle dualiste s’impose, dont la structure n’est pas liée à une unité politique particulière. A partir de là, on peut aussi déterminer la continuité d’un « nouveau » et d’un « ancien » nationalisme.La seconde thèse se rapporte à l’aptitude particulière du nationalisme à adopter diverses traditions et idéologies et à fixer ainsi les processus d’identité depuis l’individu jusqu’à l’Etat. Il y va en particulier d’une composante émotionnelle et affective du nationalisme.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.533

Full citation:

Jeismann, M. (1995). L'inimitié des nations. Contribution à une théorie de l'identité politique. Revue germanique internationale - ancienne série 4, pp. 235-245.

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