Les traductions de can et could devant les verbes de perception

Yves Bardière

pp. 31-60

Cet article étudie dans une perspective contrastive l’emploi du modal anglais can et du verbe français pouvoir devant les verbes de perception dits involontaires, tels que voir ou entendre. Il remet en cause la notion de préconstruit ou de présupposition qui prévaut dans les approches inspirées par la Théorie des Opérations Enonciatives (TOE), pour privilégier le concept de chronologie notionnelle élaboré par la psychomécanique guillaumienne. La chronologie notionnelle permet d’établir une distinction entre la phase 1 et la phase 2, soit, en termes généraux, entre la puissance et l’effection ou en termes plus spécifiques, entre la capacité à voir ou à entendre et l’événement proprement dit. L’étude conclut qu’il suffit en anglais que la phase 1 soit un tant soit peu convoquée pour que can apparaisse devant un verbe de perception alors qu’en français cette phase doit être beaucoup plus clairement sollicitée et identifiée pour que pouvoir soit utilisé.

Publication details

DOI: 10.4000/ml.2328

Full citation:

Bardière, Y. (2015). Les traductions de can et could devant les verbes de perception. Modèles linguistiques 71, pp. 31-60.

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