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La référence au mythe et à l'apport de ses figures symboliques caractérise une bonne partie de la production de Jonas et, en particulier, celle qui a été influencée par l'horreur de la Shoa. L'événement d'Auschwitz, expérience extrême de la déshumanisation, nous impose, en effet, une redéfinition des catégories philosophiques, et surtout de la notion de Dieu. Se dessine dès lors le problème de l'articulation de la pensée rationnelle avec le langage souvent fantastique et imaginatif du mythe. L'A. propose ici une lecture ethico-anthropolo- gique du symbolisme complexe que Jonas semble emprunter à la Kabbale: le geste du Tsimtsoum, le retrait de Absolu qui a renoncé à lui-même et à sa toute- puissance en faveur de l'autonomie de l'homme, renvoie celui-ci à une responsabilité infinie.

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