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La dernière philosophie de Schelling est restée jusqu'à présent peu et mal connue, vu son inachèvement et la complexité du modèle épistémologique que l'auteur tentait de mettre au point pour dépasser les apories de la tradition quant à la question des principes premiers de l'existence et de leur rapport à une source absolue de la vie. Les nombreuses traductions françaises en cours de textes importants de cette période de la pensée schellingienne, ainsi que l'édition de nouveaux documents — journal personnel de Schelling et notes de cours — appellent une reprise de l'interrogation sur les grands enjeux de cette ultime épopée de l'idéalisme allemand. Schelling, en effet, cherche une voie nouvelle, au-delà du transcendantalisme de la conscience de soi et de l'empirisme mystique inhérent à toute philosophie de l'Esprit. Sa philosophie voudrait même s'ouvrir à une mesure de la liberté qui inscrive celle-ci dans une temporalité originaire et absolue, corps doxique de la Vie créatrice.

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