Les pulsions caractérisées par leurs destins 

Freud s'éloigne-t-il du concept philosophique de Trieb ?

Monique David-Ménard

pp. 201-219

Définir un destin des pulsions, comme le fit Freud en 1904, c’est contourner d’emblée les dualismes du corps et de l’âme, de la nature et de l’esprit : les pulsions sont un montage inventant une liaison plastique entre poussée, but, objet, et source. Nommer sexualité le champ des pulsions, c’est poser que l’individualité humaine se forme temporellement sur leur terrain, dans la mesure où l’existence et la pensée relèvent du plaisir, du déplaisir et de l’angoisse. Pourtant, cette temporalité est celle d’un destin plus que d’une histoire : ce qui résiste à cette plasticité est une destructivité que Freud nomma « narcissisme » puis « pulsion de mort », et dont le concept se construit à partir des phénomènes de répétition dans la clinique psychanalytique.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.924

Full citation:

David-Ménard, M. (2002). Les pulsions caractérisées par leurs destins : Freud s'éloigne-t-il du concept philosophique de Trieb ?. Revue germanique internationale - ancienne série 18, pp. 201-219.

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