Anton Springer et Hippolyte Taine Le socle interculturel de l'histoire de l'art

Michel Espagne

pp. 187-200

L’article examine les conditions d’institutionnalisation de l’histoire de l’art en France et en Allemagne et se concentre sur le rôle d’Anton Springer et d’Hippolyte Taine. Anton Springer, venu de Bohême, fît partie des tout premiers titulaires de chaire en Allemagne. Il s’était fait connaître comme spécialiste du Moyen Age français. Taine prononça à l’École des beaux-arts une série de conférences qui firent date et où, comme ailleurs dans son œuvre, il se réclame de travaux allemands. Tous deux étaient inspirés par le modèle de l’esthétique hégélienne et s’efforçaient de prendre leurs distances par rapport à sa dimension trop spéculative. Ils mirent l’accent sur les imbrications des aires culturelles dans le déroulement de l’histoire de l’art. Tous deux considéraient la discipline comme un prolongement de l’historiographie dans des domaines que celle-ci ne peut qu’imparfaitement décrire. Leur exemple met en évidence le socle commun de l’historiographie de l’art en France et en Allemagne.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.782

Full citation:

Espagne, M. (2000). Anton Springer et Hippolyte Taine Le socle interculturel de l'histoire de l'art. Revue germanique internationale - ancienne série 13, pp. 187-200.

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