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(2006) Le Portique 18.
« Terreur en philosophie : Heidegger l’européen ». Cet essai esquisse les enjeux culturels, politiques et philosophiques des lectures contemporaines de l’œuvre de Heidegger. Prenant comme exemple les cours de Heidegger (1936) sur le célèbre « Sur l’essence de la liberté » de Schelling, il met en relief l’effacement heideggérien de l’ouverture de la philosophie occidentale aux ressources de l’héritage philosophique de « l’Orient ». Une ouverture à laquelle Schelling œuvre incontestablement et dont l’effacement par Heidegger s’insère dans le cadre d’une tentative de sauvegarde de l’autonomie absolue d’un Occident essentiellement germanique. Un Occident germanique qui, selon Heidegger en 1936, risque de se voir assujetti à une origine étrangère à son histoire, autrement dit, une origine « orientale ». J’y précise qu’il nous faut des analyses critiques des résidus de l’orientalisme eurocentrique qui caractérise la démarche de Heidegger. Ces analyses devront pouvoir avancer et radicaliser le questionnement heideggérien de toute une gamme des présupposés conceptuels qui ont fourni à la philosophie européenne ses fondements depuis Platon.
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Full citation:
Librett, J. S. (2006). Terreur en philosophie : Heidegger l'européen. Le Portique 18, pp. n/a.
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