Un outil de la paix ?

La photographie aérienne, la Grande Guerre et les sciences sociales (1915-1939)

Serge Reubi

pp. 187-210

Née au milieu du xixe siècle, la photographie aérienne ne rencontre pas un succès significatif avant les années 1910. Au cours de la Première guerre mondiale, elle est mobilisée par les belligérants car elle permet de cartographier rapidement, de dévoiler le camouflage ennemi tout en mesurant l’efficacité du sien et de fixer les traces de phénomènes éphémères. Dans l’immédiat après-guerre, elle est promue au rang d’instrument de nombreuses disciplines des sciences sociales. Employée à des fins cartographiques, pour documenter l’état des choses ou pour déceler des structures cachées, la photographie aérienne scientifique de l’entre-deux-guerres atteste une évidente continuité avec les usages militaires de la guerre. Cette continuité trouve ses racines dans la circulation durable des acteurs entre mondes militaires et savants, dans l’examen des pratiques concrètes de la photographie aérienne et, enfin, dans les intérêts convergents des militaires, des savants et des promoteurs de l’aéronautique commerciale.

Publication details

DOI: 10.4000/rhsh.1082

Full citation:

Reubi, S. (2018). Un outil de la paix ?: La photographie aérienne, la Grande Guerre et les sciences sociales (1915-1939). Revue d'histoire des sciences humaines 33, pp. 187-210.

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